… sur toutes les lèvres.

Qu’en est-il ?

Constats et analyses passant de la naïveté d’une touriste de passage au constat d’une femme blanche se sédentarisant :

– C’est un peu excessif… ce pays n’est juste pas un lieu touristique!

– Prendre les transports en commun et s’entendre dire qu’on est courageux… ce pays est-il suffisamment riche pour que tout le monde soit en mesure d’avoir sa voiture personnelle?!?

– Les regards prolongés relèvent de la curiosité d’être une femme blanche voyageant seule… ce pays est peut-être foncièrement misogyne?

– S’enfermer chez soi à double tour relève de la paranoïa… la richesse et la pauvreté se côtoyant dans un rayon de quelques centaines de mètres, il est inévitable qu’un climat de jalousie s’installe!

– Passé 6:30pm (heure du coucher du soleil) c’est de moins en moins confortable… ce pays aurait-il sa part de tourisme sexuel?

– Les documentaires et journaux locaux véhiculent l’accroissement constant de meurtres, kidnapping, vols, viols… le gouvernement voudrait-il conserver sa toute puissance pour continuer à s’en mettre plein les poches via la corruption en conservant un climat d’insécurité?

– Vouloir visiter le sud et s’entendre dire « On n’y met pas les pieds c’est des champs de weed à perte de vue! »… ce pays est une véritable plaque tournante au niveau de la drogue!

– Prendre comme d’habitude un maxi-taxi au hasard mais cette fois-ci se retrouver de l’autre côté de la rivière, barrière physique entre Port of Spain City Center et Laventil (bidonville de la capitale) et se sentir définitivement pas à la bonne place… il y a des barrières à ne pas franchir sans être accompagnée.

– Penser à étendre son séjour par extension de son visa et s’entendre dire que les documents demandés sont inutiles, il faut payer… la corruption intervient à tous les niveaux!

– Les chiffres parlent d’eux-mêmes c’est une réalité palpable:

VICE NEWS mai 31 2014

MEURTRES ET CORRUPTION À TRINITÉ-ET-TOBAGO

Si on ne comptait que 93 meurtres à Trinité-et-Tobago en 1999, 15 ans plus tard, le nombre a grimpé à 407. Avec un tel taux, cette île des Caraïbes est devenue l’un des pays les plus dangereux au monde.

VICE News a visité les bidonvilles de Port-d’Espagne, la capitale, afin d’enquêter sur cette brutale poussée de violence. Notre équipe a notamment rencontré les policiers de l’île – très souvent montrés du doigt par la population – et les Trinadiens impliqués ou concernés par ces assassinats. Si la plupart de ces meurtres s’expliquent par une guerre entre gangs rivaux qui se disputent des contrats gouvernementaux destinés à améliorer leur quartier et à réduire le taux de chômage, la violence de ces groupes n’est que le symptôme d’un problème plus grave.

Ces dernières années, Trinité-et-Tobago est devenu un important lieu de transit de la drogue produite en Amérique du Sud. De nombreux observateurs accusent les ‘gros poissons’ – les élites politiques et économiques qui contrôlent le trafic de drogue – d’avoir conduit la nation dans une situation catastrophique. Beaucoup estiment qu’ils ont transformé ce pays riche en ressources naturelles en un narco-État corrompu et violent où règne l’impunité.

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La beauté du pays, la générosité des Trinidadiens, leur fierté, l’amour du partage et la grande mixité fait oublié ce climat d’insécurité… Il faut juste composer avec la liberté de mouvement. Le voyage immobile est peut-être la clé de compréhension du dicton local qui prône la liberté.