prologue – invitée en résidence au manoir de soisay, à la perrière, je fais connaissance dans les archives avec anselme de fontenay, cartographe et découvreur des sources de l’huisne, qui y vécu au XVIIs.
confrontant le fait de partir en résidence et la carte utilisée pour effectuer le déplacement, j’ai débuté une recherche à partir d’éléments iconographiques : les cours d’eau, au XVIIs servaient de point de jonction dans la réalisation des plans en relief; cette zone d’assemblage était nommée sur les représentations cartographiques médiévales « hic sunt dracones » (ici sont les dragons) accompagnées de figures mi-aquatiques mi-ailées; ces zones riveraines posant la question de l’étrange, m’amenaient au chant 23 de l’odyssée d’homère où le marcheur, ulysse, est décrit accompagné d’une rame qui lui servira d’indicateur de reconnaissance du lieu où il pourra s’établir.
ces différents éléments ont constitué le point de départ d’une marche-bivouac de 21 jours afin de relier nantes à soisay, munie d’une rame comme bâton de marche et en longeant les rives de la loire, la sarthe et l’huisne, et de fils à teindre avec les végétaux recueillis sur les différentes rives. cette traversée du paysage a donné lieu à où la route se noie de peur « hic sunt dracones », interprétation plastique de la légendaire velue, qui se cachait dans l’huisne. cette installation évolutive sous forme d’un récit fragmenté, est activé en 3 lieux, jusqu’à son épilogue : un récit en images en 21 exemplaires.
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